6 - Le repaire de l'Œil-Noir












Extraits du Journal de Bord du Capitaine Louis L'Œil-Noir


Le temps est venu de mettre les cartes sur la table, de révèler les fils que j'ai tirés avec adresse. Keroual, ce pauvre fou, a été manipulé depuis le premier jour. Je l'ai attiré dans mon sillage, tel un papillon aveuglé par la flamme de ma ruse.

J'ai laissé fuiter l'adresse d'Urbis Ruinas, cette cité maudite, pensant qu'il serait le sot qui ouvrirait les portes verrouillées.

Le voilà, tel un pantin égaré, dans les entrailles des cités d'Alios. Il croit être le héros, le découvreur de trésors oubliés. Mais c'est moi, Louis l'Œil-Noir, qui tire les ficelles, qui contrôle chaque pas qu'il fait.

Mateo Keroual, tu es la clé qui ouvrira les portes de la vérité. Tu es le pion que j'ai déplacé avec précision, le catalyseur de mon plan machiavélique. Tu te crois fort, mais tu es faible, pris au piège de mes manipulations habiles.

Et maintenant, je te laisse te débattre, avec tes illusions d'héroïsme. Tandis que tu cherches des réponses, je me rapproche de mon but ultime.


Le Béat, ce maudit Singe Pirate Monkey Beat, a frappé sans pitié alors que je quittais Torovilla. Mes hommes, mes frères de sang, sont tombés comme des dominos face à sa férocité. Leur vie s'est évanouie dans les échos des combats, laissant derrière eux un vide insoutenable.

Trois d'entre eux ont succombé sur le chemin vers Glakoppidum, leurs corps reposant maintenant sous la terre froide de cette cité inhospitalière.


Les cités d'Alios recèlent un trésor insoupçonné. Ses nanites, ces minuscules machines qui façonnent l'univers, renferment des pouvoirs inimaginables. Ils sont la clé de l'avenir, une porte vers l'immortalité. Et je ne peux pas laisser ces joyaux échapper à ma portée.


Arrivé au puits de nanites, j'attends avec une impatience fiévreuse l'arrivée de Keroual.

Et là, je le vois, avançant avec une démarche assurée, ignorant le piège qui se referme sur lui. Tel un félin prêt à bondir sur sa proie, je surgis de l'ombre, ma main se refermant fermement sur son bras. Keroual est désormais prisonnier de ma volonté, de mes intentions.

Son visage exprime un mélange de surprise et de méfiance, mais je lui murmure à l'oreille mes motivations, mes ambitions. Il ne peut échapper à la réalité qui se dévoile devant lui. J'ai usé de ses propres désirs, de sa soif de pouvoir, pour le mener là où je le voulais.

Mais mon but va au-delà de cette simple victoire. Je veux révéler au monde la véritable nature des nanites.

Nous ne serons plus des marionnettes entre leurs mains, mais des acteurs de notre propre destinée.

 

A SUIVRE